Le bondage et le shibari suscitent de plus en plus l’intérêt des couples en quête de nouvelles expériences érotiques. Ces pratiques consistant à immobiliser son partenaire à l’aide de liens permettent en effet de pimenter sa vie sexuelle et d’atteindre de nouveaux sommets de plaisir. Mais avant de se lancer, mieux vaut bien connaître les bases et les règles de sécurité pour que l’expérience soit positive pour tous.

Dans cet article, découvrez tout ce qu’il faut savoir sur le bondage et le shibari : histoire, philosophie, conseils de sécurité, positions, accessoires… Grâce à ces informations détaillées, vous saurez comment vous initier en douceur à ces pratiques érotiques et en tirer le meilleur !

Le bondage : définition et origines

Partial view of woman tying male leg with bondage restraint on bed

Le terme « bondage » vient de l’anglais « bond » qui signifie « lien » ou « attache ». Il désigne l’ensemble des pratiques visant à immobiliser une personne à l’aide d’accessoires spécifiques : cordes, chaînes, menottes, etc. Le but est de restreindre les mouvements du partenaire et de le mettre dans une position de soumission, ce qui procure à la fois un sentiment de puissance pour le dominant et des sensations extrêmes pour le dominé.

Bien qu’elle soit associée à la culture BDSM, cette pratique érotique ancestrale a des origines beaucoup plus anciennes. Au Japon, le bondage existait déjà sous la forme du Hojōjutsu, une technique utilisée par les forces de l’ordre pour maîtriser et punir les criminels. Les prisonniers étaient ligotés selon un code précis de nœuds, en fonction de leur rang social et de la gravité de leurs crimes.

C’est à l’époque Edo (1603-1868) que cette technique martiale a évolué vers une forme artistique et érotique, donnant naissance au shibari, l’art japonais des cordes. Exporté en Occident au 20ème siècle via des films érotiques et des revues spécialisées, le bondage a conquis le monde BDSM et de nombreux adeptes en quête de sensations fortes.

Les différentes formes de bondage

Bondage

Il existe de nombreuses déclinaisons du bondage, plus ou moins extrêmes :

  • L’attachement simple aux barreaux du lit ou à un objet fixe
  • Le ligotage sophistiqué avec des cordes (shibari)
  • L’utilisation d’accessoires comme des menottes, chaînes, camisoles…
  • Le bâillonnement avec un foulard ou un objet fétichiste
  • L’entrave dans une cage ou un sac de couchage spécial bondage
  • La suspension avec des équipements dédiés

Chacun peut donc trouver la forme de bondage qui lui convient, des pratiques les plus soft aux expériences les plus hardcores selon ses goûts et ses limites.

Le shibari : l’art japonais du bondage

Le shibari, contrairement aux formes basiques de bondage, est considéré comme un véritable art au Japon. Il fait appel à des techniques de ligotage complexes réalisées avec des cordes en fibres naturelles, selon des motifs esthétiques définis.

Man tying nude woman with rope cropped view. Bdsm. sexy girl tied with rope.

Philosophie et rituel

Plus qu’un simple jeu érotique, le shibari est un rituel codifié basé sur un échange de pouvoir et de confiance entre les partenaires. la personne ligotée se soumet totalement à celle qui l’attache, dans une relation de domination et de vulnérabilité.

Cette pratique exigeante requiert une préparation mentale de la part des deux protagonistes. Une fois le rituel engagé, plus question de rompre le silence ou de quitter son rôle. Le but est d’atteindre une sorte de transe par la douleur et la posture, ouvrant la voie à un lâcher prise total.

Esthétisme des cordes

Le shibari se distingue des autres formes de bondage par l’utilisation exclusive de cordes en fibres naturelles, généralement en coton ou en soie. Les cordes sont travaillées pour être souples et agréables au toucher, afin d’éviter toute irritation ou brûlure de la peau.

L’esthétisme réside également dans les motifs créés par les enchevêtrements de cordes sur le corps. Les lignes géométriques et les nœuds complexes forment de véritables œuvres d’art éphémères. Le but est autant de créer quelque chose de beau et harmonieux que de contraindre le corps du partenaire.

Woman bound with a rope in Japanese technique shibari

Règles de sécurité dans la pratique du bondage

Bien que le bondage procure des sensations et des plaisirs intenses, cette pratique n’est pas sans danger si certaines règles de sécurité ne sont pas respectées. Avant toute chose, il est impératif que les partenaires aient une confiance absolue l’un envers l’autre et soient consentants à 100%.

Voici les principales recommandations pour limiter les risques :

  • Garder des ciseaux à portée de main pour pouvoir libérer rapidement le partenaire attaché en cas de problème
  • Établir un mot de sécurité pour arrêter le jeu si nécessaire. Prévoir également un signal visuel si la personne est bâillonnée.
  • Éviter de serrer trop fort les cordes, en particulier au niveau du cou, de l’aine et des aisselles où cela peut gêner la circulation sanguine
  • Faire attention aux engourdissements et changements de couleur de la peau qui sont les signes de lésions
  • Libérer immédiatement le partenaire s’il le demande, quelle qu’en soit la raison
  • Utiliser du matériel adapté pour ne pas blesser ou brûler la peau fragile (cordes spéciales bondage, menottes capitonnées…)
  • Ne pas laisser un membre attaché plus de 10 à 15 minutes pour éviter les troubles circulatoires

En respectant ces quelques règles simples, vous pourrez profiter du bondage en toute sécurité. Et n’hésitez pas à toujours privilégier le confort de votre partenaire pour que cette expérience soit positive ! Pour plus de conseils, il peut être pas mal de prendre des astuces d’experts sur les meilleurs sites de rencontre fétichistes.

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Comment se préparer mentalement au bondage ?

Le bondage, et encore plus le shibari, demande une préparation mentale importante de la part des deux partenaires. Cette pratique repose en effet sur un abandon total du corps et de l’esprit qui peut être déstabilisante au début.

Pour appréhender au mieux l’expérience, quelques conseils :

  • Se renseigner en détails sur les tenants et aboutissants du bondage pour comprendre ce rituel
  • Discuter en amont avec son partenaire de ses motivations, attentes et limites
  • Instaurer une relation de confiance en cultivant complicité et bienveillance
  • S’entraîner progressivement avec des techniques soft pour apprivoiser les sensations
  • Accepter de se laisser guider par son partenaire et de lâcher prise

Le plus important est de ne jamais forcer les choses et d’avancer à son propre rythme pour profiter pleinement de chaque étape, aussi petite soit-elle. la communication sincere avec son partenaire est également la clé pour que le bondage reste un jeu excitant pour les deux !

Woman and man playing domination games in bed

Comment choisir le bon partenaire pour le bondage ?

La pratique du bondage invite à une vulnérabilité et une intimité totales avec son partenaire dominant. Il est donc primordial de bien choisir la personne avec qui on souhaite expérimenter avant de se lancer.

Quelques signes qui montrent que vous pouvez avoir confiance :

  • Votre partenaire vous respecte et est toujours à votre écoute
  • Il connaît vos limites et vos zones de confort et en tient compte
  • Il fait preuve de patience et de bienveillance à votre égard
  • Il est prêt à arrêter à tout moment si vous le lui demandez
  • La communication passe bien entre vous en dehors du sexe

A l’inverse, méfiez-vous des partenaires qui cherchent à tout prix à tester vos limites ou qui ne semblent pas se soucier de votre bien-être. Le BDSM et le bondage ne signifient pas que tout est permis ! Votre plaisir et votre sécurité doivent toujours passer avant tout.

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Les accessoires incontournables pour le bondage

Pour pimenter vos séances de bondage, vous pouvez utiliser certains accessoires dédiés à cette pratique. Attention toutefois à toujours privilégier le confort et éviter les irritations.

Les cordes

La corde reste l’accessoire roi du bondage, et particulièrement du shibari. Privilégiez des modèles :

  • En coton ou en soie, douces pour la peau
  • Solides et faciles à défaire
  • De longueur (plusieurs mètres) et de diamètre variables pour s’adapter à toutes les parties du corps

Le bondage tape

Ce ruban adhésif spécial bondage en vinyle permet de ligoter facilement son partenaire sans avoir besoin de faire de nœud. Il se colle à lui-même sans coller à la peau. Facile à enlever, il convient bien pour les débutants.

Les menottes

Indémodables, les menottes en fourrure ou capitonnées apportent une touche très fétichiste aux séances de bondage. Attention toutefois à toujours avoir la clé à proximité pour libérer rapidement votre partenaire si besoin !

La tape BDSM

Cette bande autocollante noire est parfaite pour immobiliser votre partenaire à un objet fixe. Elle se déchire facilement à la main pour une liberté immédiate. Pour un style très 50 Nuances de Grey !

De nombreux autres accessoires comme les bâillons, pinces à seins, colliers de soumission… peuvent également accompagner vos séances de bondage. Laissez libre cours à votre imagination !

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Les positions de bondage pour débutants

Pour vos premières expériences de bondage, mieux vaut commencer doucement avec des positions basiques le temps de vous familiariser avec les sensations que procure l’immobilisation.

Quelques exemples de positions simples à tester :

  • Sur le dos, mains et pieds attachés aux montants du lit
  • Sur le ventre, mains dans le dos
  • Assis sur une chaise, jambes écartées, attaches aux chevilles et aux poignets
  • Debout contre un mur ou une poutre, bras au-dessus de la tête

Une fois que vous vous sentez à l’aise, vous pourrez tester des positions plus complexes de shibari, en procédant toujours progressivement.

Exemples de positions de shibari

Le shibari propose des centaines de techniques de ligotage plus ou moins compliquées. En voici quelques unes parmi les plus connues, réalisables une fois initié.

Shrimp / Crevette

Les jambes sont pliées dans le dos en position quasi fœtale. Procure une sensation d’impuissance totale.

Futomomo / Cuisse

Les jambes sont ligotées ensemble, écartées à la verticale devant le buste. Offre une belle exposition des parties intimes avec une mobilité réduite.

Ebi / Crevette

Jambes et coudes liés dans le dos, poussant la cambrure du dos et la poitrine vers l’avant. Posture très délicate nécessitant souplesse et précaution.

Ushiro Takatekote / Bras dans le dos

Comme son nom l’indique, les avant-bras sont attachés dans le dos. Simple mais efficace pour une domination rapprochée !

Avec de la pratique, on peut réaliser des dizaines de motifs différents de plus en plus sophistiqués, le seul limite étant votre imagination !

Female stripper in red leather handcuffs

Le bondage peut-il faire mal ? Faut-il le vouloir ?

Contrairement aux idées reçues, le bondage ne doit pas forcément être une pratique douloureuse, notamment dans sa version shibari qui mise plus sur l’esthétisme que sur la brutalité.

Cependant, l’immobilisation forcée des membres et la perte de contrôle peuvent occasionner des sensations désagréables. Il est donc normal de ressentir une certaine douleur, plus ou moins forte selon les personnes et le niveau de serrage.

Certains adeptes du BDSM sont d’ailleurs à la recherche de cette douleur, qui leur procure un plaisir paradoxal. Tout est question de limites personnelles : il appartient à chacun de savoir jusqu’où il est prêt à aller sur le plan de la douleur durant le bondage.

Quoi qu’il en soit, inutile de chercher à endurer au-delà de vos capacités sous prétexte de faire plaisir à votre partenaire…

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